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10 mars 1906, une date à jamais gravée dans les mémoires

 
Paru le 11/03/2016

Faut-il le rappeler ? Le 10 mars 1906 est une date à jamais gravée dans les mémoires des anciens mineurs et des populations du territoire. Une véritable catastrophe que ce coup de poussière d’une rare violence qui a fait 1099 victimes en ravageant 110 kilomètres de galeries communes aux trois fosses situées sur les territoires de Méricourt, Billy-Montigny et Sallaumines.

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Ce jeudi 10 mars marquait un bien tragique anniversaire, celui des 110 ans de la terrible catastrophe minière qui endeuillait le bassin minier. A la nécropole de Méricourt, nombreux étaient les élus du secteur, les représentants des syndicats, des associations patriotiques, des médaillés du travail, de l’association « 10 mars 1906 » et les anciens mineurs en tenue, rassemblés pour rendre hommage aux mineurs tués dans cette horrible catastrophe.

A leur mémoire, de nombreuses gerbes ont été déposées au pied du monument avant que Raymond Frackowiak, secrétaire général CGT-FNSS-FSM (syndicat des mineurs et similaires, retraités et veuves) ne remémorise l’ampleur de ce désastre.

A la salle Aimé Lambert, Bernard Baude a estimé utile de rappeler et pour répondre à des personnes qui pourraient se sentir frustrées, « Non, nous n’ignorons pas l’histoire. Raymond Frackowiak en a fait référence et comme syndicaliste en faisant ce lien indispensable entre l’histoire et les luttes présentes ». Le maire de Méricourt a rappelé que fin 2003, début 2004, avec le maire de Billy-Montigny, il avait interpellé à l’époque, le président de la Communauté d’agglomération de Lens-Liévin afin de mobiliser très largement le territoire et la région pour préparer la commémoration des 100 ans en 2006.
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« Ce centenaire a rassemblé beaucoup de monde et a permis la création de l’association « 10 mars 1906 » et de mener aussi un travail historique sur ce tragique événement ».

Ce centenaire aura fait remonter de nombreuses choses, notamment le fait que des gens comme Ricq, Pierre Simon, avaient dénoncé les conditions de travail et avaient prévenu des risques. Avec un historien, un livre était sorti, « Les larmes des galibots », un récit sur quatre enfants tués dans la catastrophe. Et pour montrer le sens donné à cette histoire, le maire a conclu en citant la fin de la présentation de cet ouvrage : « Et nous confirmerons que les marchands et les propriétaires des mines, de Courrières ou d’ailleurs, ont le cœur noir et que les yeux des galibots lavés par les larmes resplendissent de la lumière des justes. Cent ans après, ces yeux nous regardent et nous éclairent comme une lampe de mineur au fond d’une galerie. Au fond de nos mémoires meurtries mais fières ».

En début de matinée, une large délégation méricourtoise, conduite par Bernard Baude, s’était recueillie sur le monument des victimes du travail au cimetière de Méricourt.
Publié le 11/03/2016

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