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« Dire les femmes » de Patrick Devresse

 
Paru le 05/03/2014

Expositions, théâtre, cinéma, lectures, la ville et son service culturel mettent les femmes à l’honneur en ce mois de mars à l’espace culturel La Gare. Et cela commence avec Patrick Devresse qui pose un regard original sur la femme. Un autre regard.

Depuis 35 ans qu’il photographie et qu’il expose, Patrick Devresse est un auteur photographe. « La mention auteur est très importante pour moi parce que je me considère un peu comme un écrivain. L’écrivain utilise son stylo et moi l’appareil photo pour dire les choses » précise l’artiste en accrochant ses premières œuvres sur les murs de la galerie de la médiathèque.
texte-68.jpg Ce qui l’intéresse en général dans la photographie, c’est l’humain et il estime que c’est la chose la plus importante au monde. « Dans l’humain, je m’intéresse surtout aux minis sociétés comme par exemple les sauveteurs en mer, un sujet que j’ai traité. En même temps ce qui m’intéresse ce n’est pas le sujet en soi, c’est ce qu’il y a derrière ce phénomène de mini société. Par exemple pour les sauveteurs, je ne les ai pas photographiés en mer mais chez eux dans leur intimité ».

Pour cette exposition consacrée aux femmes, ses photographies captent leur fragilité et leur sensibilité de manière élégante. « Dire que les femmes, c’est une mini société, non cela serait vraiment réducteur. Non, c’est la moitié de l’humanité et c’est vraiment quelque chose qui mérite que l’on s’y attache » reprend le photographe. « Et pour un homme, depuis sa naissance, c’est tout de même un mystère. Le mystère de la femme qu’on essaie de percer. Cela a aussi été un grand sujet de photographie et il l’est toujours ».

Cette exposition a eu son point de départ pour un concours. Patrick Devresse sélectionne alors une dizaine de ses photographies. Lauréat, il a la chance d’exposer cette série au Grand Palais à Paris en 2011. Par la suite, le CIDFF d’Arras (centre d’informations sur les droits des femmes et des familles) lui commande une expo d’une cinquantaine de photos. « Je me suis alors aperçu que c’était un sujet que j’avais beaucoup traité. J’ai donc revisité toute ma bibliothèque d’images et sélectionné une série d’épreuves les plus évocatrices de la femme. Cela va de l’idée du corps jusque l’idée de la mère, l’idée qu’on peut aussi s’en faire dans la publicité et dans la vie courante. De la naissance, de l’enfance jusqu’à la mort ».

Si le sujet c’est la femme, pour Patrick Devresse, c’est aussi la photographie qui se nourrit de nombreuses références cinématographiques et artistiques. « Il y a aussi tout un environnement graphique qui est créé et je pense que dans une image il doit y avoir à la fois le fond et la forme qui se côtoient et se complètent pour que l’image soit bonne » insiste l’artiste. « Et puis ici, c‘est un bel espace pour accrocher. Le béton, on pourrait croire que c’est mort, mais il y a des nuances à l’intérieur et du graphisme qui jouent en résonance avec le gris de mes images ».
« Dire les femmes », une exposition à découvrir à l’espace culturel et public La Gare jusqu’au 28 mars.

[(Les autres rendez-vous du mois
-Vendredi 14 mars à 19h00 (auditorium), lecture spectacle « Les belles lettres » par la compagnie avec Saverio Maligno.
-Vendredi 21 mars à 19h00 (auditorium) Spectacle de théâtre « Je nous tiens debout » par Les Encombrantes.
-Samedi 22 mars à 10h00 (médiathèque) « Thé ou café ? Polar ou roman d’amour ? », un petit déjeuner autour des livres pour découvrir des auteurs, des personnages, des vies, des histoires de femmes mais aussi d’hommes extraordinaires.
Des rendez-vous gratuits, réservations conseillées à La Gare ou au 03 91 83 14 85.)]

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