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10 mars 1906, jamais les mineurs n’oublieront cette date

 
Paru le 11/03/2015

Le 10 mars 1906, une date que l’on ne peut oublier. Une dramatique explosion dans la veine Cécile dévaste des dizaines de kilomètres de galeries entre les fosses de Méricourt, Billy-Montigny et Sallaumines. Les morts se comptent par centaines. Cette terrible catastrophe minière endeuillait le bassin minier.

109 ans plus tard, elle est toujours bien présente dans les mémoires et c’est toujours aussi nombreux qu’élus du secteur, représentants des syndicats, des associations patriotiques, des médaillés du travail, de l’association « 10 mars 1906 » et anciens mineurs en tenue s’étaient rassemblés à la nécropole de Méricourt ce mardi 10 mars.
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Auparavant, une délégation méricourtoise, conduite par le maire Bernard Baude, s’était recueillie sur le monument des victimes du travail au cimetière de Méricourt.

Après les nombreux dépôts de gerbes au pied du monument de la nécropole, érigé à la mémoire des mineurs disparus, Patrick Cambray, secrétaire de l’association « 10 mars 1906 » a évoqué l’ampleur de ce désastre qui fut d’une rare violence ravageant 110 kilomètres de galeries communes aux trois fosses.

Raymond Frackowiak, secrétaire général CGT-FNSS-FSM du syndicat des mineurs, retraités et veuves a évoqué pour sa part les mesures qui touchent de plein fouet les mineurs concernant notamment la santé, les retraites, les maladies professionnelles… « Quel avenir pour le régime minier ? » s’interrogeait le représentant du syndicat des mineurs avec amertume et tristesse mais convaincu « que l’on doit continuer la lutte ».

Une lutte que les mineurs avaient déjà engagée au lendemain de cette catastrophe par des mouvements de grève.
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« La catastrophe qui a touché notre territoire il y a 109 ans est arrivée parce que des hommes ont favorisé la course aux profits et aux préjudices de la vie d’hommes » rappelait Christian Pedowski, le maire de Sallaumines. « Comment peut-on favoriser l’argent et le profit au détriment des hommes et de leur vie, comment peut on favoriser l’enrichissement à la dignité humaine ? Non nous ne sortons pas d’un rêve car ces états de fait existent et ont toujours existé. Notre mémoire en garde de tristes souvenirs ».

Le premier magistrat Sallauminois remettait en mémoire cette matinée du 10 mars 1906. « 520 mineurs arrivent sur le carreau de la fosse 3 de Méricourt, au même moment 740 autres mineurs pénètrent sur le carreau de la fosse 2 de Billy-Montigny et 404 sur la fosse 4 de Sallaumines pour prendre leur poste. Ces puits sont reliés entre eux par plus de 200 km de galeries souterraines. A 5h30 du matin, les 1664 hommes sont tous au travail. A 6h45, un grondement sourd et en quelques secondes plus de la moitié des 200 kilomètres de galeries sont ravagés par des coups de poussière ».
En surface, les secours s’organisent et ce même jour, 600 mineurs remontent gravement blessés. On dénombrera 1099 morts et 13 rescapés au bout de 20 jours de souffrance. « Jamais les mineurs n’oublieront cette date ».

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